Enseignement

Je suis une "petite cavalière"...  Mais en tant que telle et en ayant parcouru la France, j'ai déjà pu me faire une idée sur l'enseignement équestre en France.

Enseignement équestre français d'aujourd'hui = DÉCEPTION.

Au départ, comme sûrement la plupart des cavaliers de 3ans à l'âge de l'adolescence, je pensais que Structure équestre fédérale rimait forcément avec bonne encadrement, bon enseignement, équitation juste, formation de cavalier.

Il n'en est rien ! "Fédéral " est une organisation reconnue où l'on fait monter à cheval... Ce qui est différent d'être cavalier ! Il y a de bons enseignants en France, mais trop peu... Ces derniers sont des hommes et femmes de cheval qui ont l'esprit ouvert, le don et l'amour de l'enseignement, qui respecte tout cheval en tant que tel, qui on acquis leur savoir en pratiquant, en étudiant avec différents "maîtres", dans des conditions diverses. Être cavalier, pour moi, s'est une philosophie: Respect du cheval, partenariat, rendre sa beauté naturelle au cheval, tel qu'il soit.

Que faisons nous en "club" ? Nous apprenons à faire évoluer (prenons ici le mot "évoluer" dans le sens de mouvoir, diriger, commander)des chevaux dits "d'école". En effet ces derniers sont parfois plus choisis sur leur aptitude à plaire à une clientèle que par leur particularités diverses qui permettrait aux futurs cavaliers de savoir évoluer sur différentes personnalités, morphologies, etc. J'en profite pour insister sur le fait que toute fédération, structure équestre, ne peut agir comme elle le souhaite dès que son existence dépend des "sous d'une clientèle qui exige du plaisir facile, rapide, sans effort"...

En résumé, l'enseignement équestre d'aujourd'hui ressemble à sa "clientèle". Nous sommes les premiers fautifs... A nous de changer d'état d'esprit !!!

De cette demande est né le BPEJEPS... très sympa comme diplôme... qui forme des enseignants animateurs et moins d'enseignant techniciens. Sortent alors des "clubs" des "petits cavaliers de concours", des promeneurs,etc... Il ne reste plus qu'une option à celui qui souhaite devenir à son tour "homme de cheval", cavalier, artiste: les cours particuliers (où il est nécessaire d'avoir son cheval personnel ou de les prendre en supplément d'abonnement déjà eux même onéreux), d'être suivit avec un intervenant extérieur (pas facile de s'y retrouver dans la jungle des propositions pour trouver quelqu'un qui vaille le coup et qui vous corresponde, de trouver une structure qui accepte ses intervenants, de trouver une formule adapté à votre budget )...

De mon côté, je m'estime chanceuse. Chanceuse d'avoir du suivre mon "enseignement" à travers différentes structures (ferme équestre familiale, petit club, centre équestre régional,etc), avec différentes personnalités (ex instructeur de saumur, instructrice enseignante en Lycée agricole, monitrice aux méthodes nordistes "peace and love"lol, moniteur compétiteur dans l'âme, équitation "western" en outre-mer etc), différents chevaux de ce fait... Par manque de sous, j'ai aussi filé quelques coups de mains à d'autres cavaliers, à des éleveurs,etc...Tout celà m'a déjà apporté beaucoup... Et pourtant encore si peu par rapport à tout ce qu'est "le cheval" !

A l'achat de Luciole, j'ai bien compris que si je suivais la "méthode classic d'aujourd'hui", celle enseignée en club, je courrais à ma perte... et ma partenaire à quatre pattes aussi. Ce qui m'a permis de m'en sortir, s'est d'avoir réagit avec mon coeur, mon esprit et mes tripes. La diversité de ce que j'ai vécu en tant que "cavalière" qui m'a pourvu de l'objectivité qui a fait de moi une"cavalière", certes encore toute  petite, mais enfin sur le bon chemin, dans le bon état d'esprit...

De par mon métier actuel, je suis au contact d'une partie de la population qui fait parti de ces clubs et centres équestres. Je suis parfois choquée de voir l'ignorance et la naïveté de certains qui parfois les amènes à l'irrespect du cheval. Heureusement, certains (encore trop peu nombreux) sont eux aussi sur le bon chemin !

Quant on pense que notre beau pays est le berceau d'origine des grands maîtres de l'équitation classique et donc de toutes les techniques équestres: Decarpenty, Lhotte... Tout ça s'est bien perdu. Heureusement que "des irréductibles résistent" lol.

Je souhaite ajouté une remarque à tout celà: Chers amis licenciés et adhérents à toute structure: Les chevaux" de clubs" sont avant toutéquitation...je rêve d'enseigner... pour l'instant, je n'ai que peut à donner... mais ce que je peux, le l'offre volontiers...